Qui se marie dans la joie enterre sa vie de garçon dans la joie. Epouser la France est du même ordre.
On peut donc être Français – et vouloir l’être toute sa vie – alors même que l’on n’est pas « Français de souche » : il suffit pour cela d’aimer la France, son Histoire, son territoire et ses valeurs, au point de s’affranchir de sa patrie d’origine, sans avoir le sentiment de vivre une mort intérieure. Tout étranger acceptant la nationalité française dans cet esprit ne devrait jamais être perçu comme ayant accepté la nationalité française, mais bien comme étant Français, quelle que soit son origine.
Le problème n’est donc pas l’origine, mais le refus de ceux qui, ayant accepté la nationalité française, ne veulent cependant point de la France. D’où leur attachement à la double nationalité, qui en fait de faux Français, un vrai Français étant français, soit par filiation, soit par choix. En effet, ne pas choisir, c’est en l’occurrence choisir la patrie d’origine. La Marseillaise sifflée le 6 octobre 2001, au stade de France, par les supporters franco-algériens, lors du match de football France-Algérie, nous en a donné la preuve.
Certes, on trouvera de nombreux politiques, journalistes et intellectuels pour affirmer que la suppression de la double nationalité serait une offense faite à l’immigré. C’est pourtant le meilleur service qu’on puisse rendre à ce dernier, puisque c’est lui qui choisit la nation qu’il souhaite incarner par ses idées et par ses actes.
Mais c’est aussi rendre le plus grand service au pays d’accueil, car une nation composée de binationaux est une nation schizophrène, où le vote ethnique se substitue au vote politique.
Avouons que ni la France, ni l’Europe, n’ont aujourd’hui besoin de cela !
Dans certains pays, comme les Pays-Bas, il n'y a pas de double nationalité, ou vous êtes néerlandais ou vous êtes un étranger et je pense qu'il devrait en être ainsi pour toute l'Europe.
Il va de soit que le retour au droit du sol devrait primer sur le droit du sang et que pour être français il devrait y avoir des critères bien précis comme maîtriser convenablement la langue et s'engager à ne pas créer de désordre dans le pays.