Le groupe de transport et de logistique affiche des résultats en croissance, grâce notamment à son acquisition l’an dernier aux Etats-Unis.
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Tout va bien, ou presque, pour Norbert Dentressangle. Le groupe de transport et de logistique a dévoilé ce jeudi des résultats 2014 témoignant de fondamentaux solides, notamment dans la capacité de l’entreprise familiale à « digérer » rapidement ses acquisitions, fussent-elles de bonne taille et dans un pays étranger.
C’est le cas de l’américain Jacobson (5.500 collaborateurs), acheté l’été dernier, et qui marque l’implantation du groupe aux Etats-Unis. L’opération contribue à la hausse de 15,8 % du chiffre d’affaires en 2014, à 5,7 milliards d’euros, mais elle a également (déjà) un impact positif sur la marge opérationnelle, qui atteint 3,6 % au lieu de 3,5 % hors effet Jacobson.
Les deux-tiers de l’activité réalisés hors de France
« Nous savons par expérience qu’une intégration se gagne les trois premiers mois, confie Hervé Montjotin, le président du directoire. Cette première phase a été réussie et est désormais derrière nous. » Autre conséquence de cette acquisition, la logistique , dont la marge opérationnelle est plus élevée que le transport, métier historique, devient la première activité du groupe.
Par ailleurs, Norbert Dentressangle réalise désormais les deux-tiers de son activité hors de France, ce qui limite l’exposition du groupe à la conjoncture tricolore. Le résultat net est au final de 75,9 millions, en progression de 8 %.
Une seule ombre au tableau
La seule ombre au tableau concerne la procédure pour « prêt illicite de main d’œuvre » pour laquelle trois sociétés et six managers du groupe sont cités la semaine prochaine devant le tribunal correctionnel de Valence. Il leur est reproché d’avoir fait appel à des chauffeurs polonais et roumains, moins chers, en prenant des libertés avec le droit du travail et la réglementation européenne.
Hervé Montjotin affiche sa sérénité sur ce dossier : « Sur le plan stratégique, nous avons dès 2005 décidé de développer nos bases en Pologne car c’était indispensable pour rester un acteur du transport international, et de ce fait défendre nos positions en France. Sur le plan juridique, nous allons démonter que avons fait appel à de vrais sociétés, dans le cadre de contrats de sous-traitance classiques ». Le reste de la profession attend avec beaucoup d’intérêt l’issue de cette affaire.
lesechos.fr
On en diras ce qu'on veut mais c'est quand même une réussite assez exceptionnelle pour une société française, surtout dans le transport.
Ce n'est pas pour autant que j'irais travailler chez eux ni que j'apprécie particulièrement la façon dont ils agissent mais d'un autre coté je ne suis pas mécontent qu'une société française réussisse comme ça notamment à l'étranger.
A Noter qu'en bas de la page il y a un vidéo qui est assez intéressante.