La CGT a annoncé, en fin de matinée, que « les marins suspendaient le mouvement » qui durait depuis 17 jours. Le trafic sera rétabli à 80 % dès ce soir.
Fin de la grève à la SNCM. A l'issue de dix-sept jours d'arrêt du travail, la CGT a fait savoir ce jeudi que « les marins suspendaient le mouvement », après l’assemblée générale qui s’est tenue dans la matinée sur le « Danielle Casanova », l’un des bateaux de la compagnie. Dès ce soir, le trafic sera rétabli à 80 % sur ses liaisons maritimes. Un peu plus tôt, le « Kalliste », navire de la Méridionale bloqué à quai à Marseille depuis une semaine par les grévistes de la SNCM, avait pu appareiller.
« Notre exigence, c’est que (Manuel Valls) doit recevoir les organisations syndicales dans les heures qui viennent. (...) On a besoin de clarification de sa part. Il doit revoir sa position anti-républicaine, qui renie le dialogue social », avait déclaré plus tôt Frédéric Alpozzo, délégué syndical SNCM de la CGT-Marins. Mercredi, le Premier ministre avait proposé d’organiser une rencontre, jeudi, à Matignon avec les « acteurs socio-économiques » corses, excédés par cette grève qui a gâché le début de la saison touristique sur l’Île de Beauté. Mais il n’avait pas convié les grévistes.
Un moratoire en forme de sursis
Plus tôt ce jeudi, le patron de Veolia, dont la filiale commune avec la Caisse des Dépôts, Transdev, possède 66 % du capital de la SNCM, a confirmé son intention de céder cette participation pour 1 euro symbolique. Interrogé par BFM Business sur cette cession, Antoine Frérot a répondu : « Veolia, et même Transdev, est vendeur de sa participation dans la SNCM, bien évidemment ». « Mais l’important c’est qu’il n’y a qu’une seule solution pour sauver la liaison entre Marseille et la Corse », et « elle passe par la constitution d’une nouvelle société pour effacer les amendes de Bruxelles », a-t-il ajouté. La Commission européenne réclame à la SNCM 440 millions d’euros d’aides publiques qu’elle estime indîment perçues. Un coup dur pour la compagnie maritime, déjà en grande difficulté .
Le patron de Veolia a par conséquent réitéré son appel à la SNCM à « se mettre sous la protection du tribunal de commerce le plus rapidement possible » afin « de sauvegarder un maximum d’argent pour pouvoir financer le plan de restructuration ». Une issue qui s’est éloignée ce mercredi puisque les syndicats ont annoncé avoir obtenu un moratoire de plusieurs mois excluant dans l’immédiat une procédure de redressement judiciaire .
lesechos.fr
J'appelle ça baisser sa culotte devant les syndicats, le moratoire de 4 mois se transformera en un autre moratoire, la France continuera à cracher au bassinet pour une entreprise qui n'est pas et qui n'a jamais été rentable.
Il faut vendre ce machin là au plus offrant et le plus vite possible avant que ça ne nous coûte des millions d'euros supplémentaires.