lesechos.frC’est donc le dernier candidat entré dans la course qui l’aura gagné. Le conseil d’administration de Kering, réuni mercredi matin à Paris,a approuvé l’entrée en négociations exclusives avec le tandem de managers du groupe, Nathalie Balla et Eric Courteille , pour la cession de La Redoute et Relais Colis. La vente est programmée au cours du premier semestre 2014. Elle se ferait, selon Reuters, pour 1 euro symbolique.
Les représentants des salariés en ont été informé lors d’un comité d’entreprise extraordinaire dans l’après-midi au siège de La Redoute à Roubaix. La direction de Kering a expliqué aux syndicats avoir choisi ce projet qui lui paraissait « le mieux disant social », a indiqué Fabrice Peeters (CGT) à la sortie du CEE. Trois autres candidats, selon plusieurs sources, étaient sur les rangs : un fond anglo-américain, la foncière Altarea Cogedim et plus récemment un entrepreneur français.
Nathalie Balla, PDG de La Redoute depuis 2009, et Eric Courteille, secrétaire général de Redcats (maison mère de La Redoute au sein de Kering) depuis 2009 également, avaient créé la surprise en présentant lundi un projet de reprise à titre personnel, et avec le soutien d’une équipe de managers, qui entreraient au capital de la future entité, détenue conjointement et majoritairement par les deux repreneurs. Le groupe présidé par François-Henri Pinault affirme que leur projet « correspond aux exigences de Kering : un projet industriel de long terme pertinent et réaliste pour continuer la mutation nécessaires l’entreprise et assurer sa pérennité et son développement ».
Les syndicats ne se disaient, mercredi, guère surpris du choix en raison de l’accélération récente des événements suite à l’annonce faite par Nathalie Balla « avec fanfare et trompettes d’abord aux délégués du personnel, puis à tous les salariés du siège », selon Fabrice Peeters. Le délégué CGT s’interrogeait encore sur cette candidature de dernière minute : « Peut-être les autres candidats avaient ils tous renoncé, avec des projets d’ailleurs dont on n’a jamais eu aucun détail. Peut-être le groupe Kering a-t-il lui-même sollicité Nathalie Balla ».
Ça me rappelle une société dans laquelle j'ai travaillé il y a quelques années j'y suis resté 6 ans et le nom de la société à changer de nom trois fois pendant cette période-là, ça lui permettait de ne pas payer ses fournisseurs et accessoirement de virer un ou deux gars qui ne lui plaisait pas et il repartait sous un autre nom.
C'était à un tel point que les gens de l'ASSEDIC, à l'époque ne comprenaient pas pourquoi personne ne voulait de stage de reconversion et pourquoi ça n'avait pas l'air de nous affecter particulièrement.
Pendant qu'une partie d'entre nous passait devant l'ASSEDIC, l'autre partie allait charger les remorques pour la nouvelle société et le soir même nous repartions sur les routes.
J'ai comme l’impression que c'est à peu près la même chose, ils vont virer quelques em.... négocier ou oublier de payer quelques fournisseurs et ça tiendra encore quelques années avec bien sur une rémunération confortable pour les dirigeants de la boite et quelques dessous de table pour les syndicats.