Un dossier disciplinaire est ouvert contre les deux policiers gradés au pool sécurité routière
CHARLEROI Au début du mois de mars, deux policiers de la zone des Fagnes avaient été filmés en état d’ébriété alors qu’ils encadraient le Laetare de Sart-Tiège, à Jalhay.
La vidéo, diffusée sur le Net, avait fait un buzz.
Ce sort aurait pu être réservé à deux commissaires de la police locale de Charleroi qui, fin de semaine dernière, sont rentrés au commissariat en état d’imprégnation alcoolique avancé.
Les deux gradés s’étaient manifestement attardés au restaurant lors de leur pause de midi, consommant abusivement des boissons alcoolisées.
C’est donc dans un état d’ébriété avancé qu’ils ont repris leur véhicule de service pour regagner le commissariat de Jumet, où ils sont attachés… au pool sécurité routière. En chemin, l’un d’eux aurait même vomi par la fenêtre de la voiture.
Bref, un comportement qui fait mauvais genre pour des agents de la force publique, censés donner l’exemple, du moins lorsqu’ils sont en fonction.
Or, on sait que l’un de ces commissaires coordonne régulièrement les opérations de contrôles routiers axées, entre autres, sur la répression de l’alcool au volant.
Leur entrée au commissariat de Jumet n’est pas passée inaperçue : certains collègues, voyant leur état avancé d’imprégnation alcoolique, ont averti immédiatement la hiérarchie. Il semble que certains inspecteurs aient même pris le soin d’immortaliser la scène à l’aide de leur GSM.
Le chef de corps, Philippe Stratsaert, s’est donc rendu en personne à Jumet pour constater l’incident et ouvrir un dossier disciplinaire à l’encontre des deux indélicats qui, selon la procédure, de-vaient être soumis à l’éthylotest. On ignore toutefois s’ils s’y sont conformés.
En formation à Bruxelles, le commissaire divisionnaire Stratsaert était malheureusement injoignable ce jeudi.
Le bourgmestre de Charleroi, Jean-Jacques Viseur, a quant à lui confirmé l’information, mais n’avait pas encore pu étudier le rapport écrit. En tant que responsable du collège de police, il sera toutefois amené à prendre les mesures disciplinaires qui s’imposent.
Les deux commissaires risquent une sanction allant du simple avertissement à la retenue sur salaire.
Or, on sait que les deux hommes à la carrière exemplaire sont loin d’être coutumiers du fait. Il s’agirait donc d’un dérapage occasionnel qui ne mérite sans doute pas la mort du pécheur.
dhnet.be
Ça ne mérite pas la mort du pêcheur mais ça mérite quand même de bonnes sanctions style mise à pied et mutation.
Il sont quand même commissaire c'est donc un mauvais exemple pour la population, surtout quand il y a des campagnes de pub contre l'alcool au volant, et c'est un mauvais exemple pour les policiers qui travaillent sous leurs ordres.
Comment demander à ces hommes d'avoir une bonne conduite si soit même on rentre soul au commissariat, on perd tout crédit et toute autorité après un truc comme ça.